Con la vida hicieron fuego
(Ana Mariscal, 1959)

La cinéaste fait ici preuve d'une certaine ambition formelle et narrative mais le film pêche hélas sur plusieurs aspects. Les premières minutes du film et la réflexion sur le temps qui passe sont assez belles et la réalisation de bonne facture. La question de l'incapacité des générations à se comprendre vraiment n'est pas inintéressante mais aurait sans doute mérité d'être plus approfondie. Plus médiocre en revanche est la manière dont Mariscal aborde les tourments amoureux de son personnage principal (caricatural Georges Rigaud) et carrément révisionniste son traitement de la Guerre civile espagnole. Actrice phare du franquisme, elle semble ici payer sa dette au Caudillo.