Les papillons de la nuit
(Kozaburo Yoshimura, 1957)

L'argument narratif (une vieille rancune opposant deux femmes) est un prétexte pour nous plonger dans Ginza, ce quartier tokyoïte brillant de mille feux, et sa vie nocturne. La très belle photographie en couleurs agrémente ce panorama. La société nippone y est décrite avec acuité: les puissants hommes d'affaires qui entretiennent leurs relations et les patronnes de bar qui facilitent les rencontres. Si la mise en scène est très élaborée et aboutit à son lot de grandes séquences (la course-poursuite notamment), on est un peu moins convaincu de l'opportunité des flash-backs. Le film s'achève sur un dernier plan absolument superbe.