
Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968)
Quelques scories ça et là n'auront pas raison de ce film authentiquement monstrueux sur l'envers du décor hollywoodien. La mise en scène d'Aldrich, toute en agressivité et en grotesque, dépeint cet univers de prédation et de perversion avec une acuité et une violence qui n'appartiennent qu'à lui. En cela, la cruelle conclusion avec la pub de la nourriture pour chien achève toute illusion sur la nature humaine passée à la moulinette de l'industrie. Astucieusement, dix ans après Vertigo, le cinéaste réemploie la figure du double en donnant à Kim Novak un autre rôle inoubliable.