Cent jours après l'enfance
(Sergueï Soloviov, 1974)

Un petit bijou de tendresse et d'injustice sur les premiers tourments amoureux. Comme pour renforcer l'impression d'être hors du temps, l'action se déroule dans un camp de vacances en pleine nature. Les adolescents y découvrent non seulement l'amour et son lot d'incertitudes mais aussi la musique, le théâtre, la peinture... la caméra de Soloviov accompagnant ce petit microcosme avec une acuité rare. Le triangle amoureux (l'acteur interprétant Mitya est formidable) est le nœud dramatique du récit mais sert avant tout de caution à l'expression de la sensibilité du cinéaste. Superbe et totalement inattendu, comme cette chanson d'Aznavour qui survient sans qu'on s'y attende...