La bête aveugle
(Yasuzo Masumura, 1969)

Masumura adapte Ranpo. Huis-clos formellement et visuellement très intéressant (qu'on songe à la découverte de la cellule pour s'en convaincre), La bête aveugle se concentre sur plusieurs déviances, qu'elles soient artistiques, physiques ou bien encore affectives. Malheureusement, le film pêche par trop de théâtralité dans le jeu des acteurs (Eiji Funakoshi, terriblement affecté) et une froideur assez repoussante. D'autant que le dernier quart d'heure est d'un dolorisme franchement pénible. L'un des films les plus célébrés du cinéaste est une œuvre qui agace plus qu'elle ne choque ou ne remue.