Les yeux, la bouche
(Marco Bellocchio, 1982)

Près de 20 ans après Les poings dans les poches, Bellocchio signe une nouvelle charge en règle contre la bourgeoisie et ses organes les plus réactionnaires (selon lui): la famille et l'Eglise. Ce premier film est partout présent, le cinéaste allant jusqu'à l'auto-citation. La critique est violente, presque hystérique. En résulte un sentiment de lourdeur évident mais deux ou trois séquences sont d'une force émotionnelle incontestable (notamment celle où Lou Castel se met dans la peau du jumeau suicidé).