Les musiciens de Gion
(Kenji Mizoguchi, 1953)

La suprême élégance de la mise en scène n'a d'égale que l'humanité qui se dégage de chaque personnage. Qu'il s'agisse de naïveté ou de sentiments bien plus contestables. Mizoguchi réalise ici un de ses films les plus réussis, au sein d'une décennie quasi-miraculeuse. Les musiciens de Gion est une ode bouleversante à la survie et au sacrifice où chaque plan évoque avec une criante vérité le poids de la tradition, l'impossible émancipation et la tragique condition des geishas.