Le voleur (Louis Malle, 1967)
Du chef-d'oeuvre de Darien, Malle a tiré un exercice certes appliqué mais désespérément aseptisé ; la faute incombant sans doute à Jean-Claude Carrière. La verve anarchique, la révolte permanente de Randal, l'émotion qui l'étreint à de nombreuses reprises dans le roman, tout cela est sinon absent, juste survolé. Reste une superbe distribution il faut bien le reconnaître, les acteurs étant parfaits. En somme, un pamphlet d'une extraordinaire vitalité a été transformé en un objet académique. Honnête (ce qui est un comble) mais en vérité très décevant.