La rivière d'argent (Raoul Walsh, 1948)

Le savoir-faire de Walsh est particulièrement éclatant lors de la séquence introductive et celle du quasi-lynchage final. C'est ample, admirablement mise en scène et monté aux petits oignons. Le reste plus en sobriété, presque intimiste, porte en lui la vraie nature du film. Le récit, celui de la grandeur et de la décadence d'un self-made-man prenant conscience du collectif, est typiquement américain et s'inscrit dans la grande tradition des paraboles patriotiques. Le charisme du toujours excellent Errol Flynn donne un cachet supplémentaire à ce western solide.