
Les abysses (Nikos Papatakis, 1963)
Adaptation des « Bonnes » de Jean Genet, le film est un grand écart permanent entre l'insupportable et le fascinant. Insupportable d'abord parce que l'hystérie et la surenchère permanente dans le jeu des actrices (Paul Bonifas est le seul à sembler un tant soit peu professionnel) sont l'ostensible manifestation d'une oeuvre prétentieuse et bavarde. Fascinant tout de même car la photographie et la bande-son contribuent à la claustrophobie de l'ensemble et à faire des Abysses un objet certes pompeux mais éminemment sensoriel. Déroutant.