.jpg)
Le fils du pendu (Frank Borzage, 1948)
Dernier film du cinéaste avant un silence d'une dizaine d'années, Moonrise est une œuvre particulièrement réussie. La question de la filiation, entre atavisme et malédiction, est abordée avec beaucoup de sensibilité, d'humanisme et de progressisme (en témoigne cette dernière séquence d'une beauté stupéfiante). Borzage oblige, c'est aussi une splendeur visuelle (la photographie, particulièrement dans les scènes en forêt et dans les marais, est superbe). C'est en somme l'œuvre d'un auteur en pleine possession de ses moyens, un artiste dont la puissance évocatrice de la mise en scène le place décidément très haut dans le panthéon du cinéma américain.