Flamme de mon amour
(Kenji Mizoguchi, 1949)

Toute la matière qui servira à la succession de chefs-d'œuvre qui verront le jour la décennie suivante semble déjà en germe dans ce très beau film. Malgré quelques lignes d'introduction inutiles bien qu'elles précisent de nobles intentions, Flamme de mon amour est une œuvre subtile où la lutte pour l'émancipation des femmes se heurte non seulement aux conservatismes mais également à l'inconsistance des hommes. La mise en scène est celle d'un cinéaste déjà en pleine possession de ses moyens qui fait même preuve de quelques mouvements d'appareils audacieux. Inutile de dire que Kinuyo Tanaka est superbe.