La parte del león
(Adolfo Aristarain, 1978)

Film noir convaincant, La parte del león se distingue par l'âpreté de sa mise en scène et un sentiment d'étouffement qui en impose dès les premières minutes. Au-delà de l'argument narratif (un homme divorcé et alcoolique s'empare du butin de malfaiteurs), c'est la société argentine dans son ensemble qui est pointée du doigt par Aristarain et ce à une époque où Videla était aux affaires. On n'est donc pas surpris que le film soit plongé les trois quarts du temps dans l'obscurité. Courageux et saisissant.