
Rosaura à dix heures (Mario Soffici, 1958)
Filmé comme un polar, ce drame de l'impuissance masculine est intéressant à plus d'un titre. Par son mode narratif d'abord, puisqu'il emploie avec une certaine modernité (et sans que cela paraisse gratuit) plusieurs points de vue (la propriétaire, l'artiste, Rosaura). Par sa maîtrise technique ensuite grâce à l'élégance de sa mise en scène et la façon dont le cinéaste instaure le sentiment d'étouffement vécu par le personnage principal. En auscultant la société argentine au sein de la pension qui sert de théâtre à l'intrigue enfin. Solide et prenant.