
Personne n'a entendu crier (Eloy de la Iglesia, 1973)
Avec ses accents de giallo, ce film malin et macabre dépeint en arrière-plan et dans toute leur perversion les derniers temps du franquisme. L'attirance succède à la répulsion après bien des péripéties (épatante séquence du transport du corps jusqu'au dilemme sur le lac), le tout avec une bonne dose de sensualité (superbe Carmen Sevilla) et une conclusion suffisamment marquante pour séduire. C'est dans l'ensemble plutôt bien tenu même si la partie introductive à Londres et le personnage de Toni n'apportent pas grand chose.