Le vent de la jeunesse franchit le col
(Seijun Suzuki, 1961)

Au milieu de quantité de polars nerveux et souvent remarquables, le cinéaste réalise ce film surprenant qui suit les aventures d'une troupe de magiciens croisant la route d'un étudiant qui va se révéler être une sorte de bénédiction. Il y a d'un côté la précarité de ce petit monde, la présence de yakuzas et de producteurs peu scrupuleux et, de l'autre, l'optimisme solaire du jeune homme, le tout écrit avec finesse et élégance. Si la beauté des couleurs est à souligner, la progression narrative s'avère quant à elle très artificielle et peine à convaincre totalement.