Lettres d'amour (Claude Autant-Lara, 1942)
La sophistication classique qui opérait avec bonheur dans les chefs-d'œuvre que sont Douce et Sylvie et le fantôme était déjà prégnante dans ce film délicieux, où la justesse de la mise en scène le dispute à l'élégance et la malice de l'écriture (merci Jean Aurenche). Et quel plaisir de voir la gracieuse Odette Joyeux face au jeune et fringuant François Perrier ! Ironique mais pas cynique, acerbe mais jamais méchant, Lettres d'amour décrit avec une intelligence constante les rapports amoureux et le poids hypocrite des convenances de la haute société. Brillant !