J'aurai ta peau
(Harry Essex, 1953)

Première et mésestimée adaptation des aventures du privé Mike Hammer, il s'agit pourtant d'un polar de bonne facture, excellemment photographié par le grand John Alton. La tension permanente, la violence omniprésente, les femmes qui se succèdent au bras du héros, la cruauté du récit... le film est une sorte d'idéal du film noir à petit budget. Certes, Harry Essex n'a pas le talent d'un Aldrich pour transcender un matériau populaire mais l'économie de la mise en scène séduit. Et Biff Elliot, malgré ses limites évidentes, est plutôt convaincant.