Les deux Fedor (Marlen Khoutsiev, 1959)
De ce très joli film, on retiendra la virtuosité du style bien sûr mais d'abord et avant tout la tendresse fraternelle qui se noue entre les deux personnages principaux, un jeune soldat de retour du front et un gamin sans-abri. Jamais Les deux Fedor ne verse dans le pathos ou le misérabilisme. Il y a une dignité toute caractéristique de l'âme russe si chère à Gorki. C'est aussi l'occasion d'aborder la reconstruction après-guerre et de donner un aperçu réaliste de la vie en URSS. Les dernières minutes sont particulièrement émouvantes.