La fin d'une douce nuit
(Kiju Yoshida, 1961)

Avec ce troisième film, Yoshida poursuit son exploration d'une société japonaise plus que jamais atomisée (sans mauvais jeu de mots). L'arrivisme et la cruauté du petit employé sont opposés à la solitude et l'alcoolisme des grands industriels. Au milieu de cela, trois femmes qui tentent de conserver leur dignité dans un monde capitaliste impitoyable. Comme ce n'est pas un manifeste, La fin d'une douce nuit nous épargne le manichéisme propre aux films militants. La beauté de la réalisation ne gâche rien.