Cœurs sans frontières
(Luigi Zampa, 1950)

Malgré une conclusion soulignée trop lourdement, le film est plutôt fin. Peu importe l'intrigue amoureuse entre Raf et Gina, l'intérêt est ailleurs : Zampa traite de l'immédiate après-guerre et de l'établissement du rideau de fer (et d'une frontière coupant en deux un village). Une période ubuesque durant laquelle la paix est presque aussi conne que sa devancière. Dans toute cette absurdité, surnage le naturel des enfants (excellents) qui, bien qu'imitant le monde des adultes, conservent malgré tout leur humanité. Quelques clairs-obscurs sont très jolis.