Marathon d'automne
(Gueorgui Danielia, 1979)

Bienveillance. C'est le mot qui caractérise le mieux ce très joli film dans lequel Danielia se garde bien de juger. Il y a une sincérité particulièrement émouvante, admirablement portée par des comédiens fabuleux d'humanité. La mise en scène du cinéaste sait capter la douleur d'une femme trompée, les faux espoirs d'une maîtresse esseulée, le dilemme insoluble d'un homme écartelé. C'est en somme l'histoire d'une lâcheté quotidienne qui culmine lors d'une séquence finale parmi les plus poignantes sur la question de l'adultère et de l'indécision. La délicate musique d'Andreï Petrov accompagne idéalement cette comédie triste telle qu'annoncée lors du générique. Une incontestable réussite.