Le dirigeable
(Frank Capra, 1931)

Comment filmer l'héroïsme sans que la mise en scène soit une perpétuelle glorification des actions des personnages ? La profonde humanité des personnages, le désintéressement, l'amour et l'amitié sont des vertus auxquelles le cinéaste croit avec sincérité, chaque plan en témoigne. Mais par un tour de force remarquable, elles sont toutes frappées du sceau de l'évidence. Ainsi, toute la séquence qui se déroule après le crash au pôle sud est stupéfiante de beauté. Cette justesse de ton faisait déjà de Capra un réalisateur majeur, bien avant ses œuvres les plus connues.