Une femme et ses masseurs
(Hiroshi Shimizu, 1938)

Deux ans après le chef-d'oeuvre absolu qu'est Monsieur Merci, Shimizu capte une nouvelle fois des instants de vie avec un naturel désarmant et un sens éclatant du rythme. L'ouverture avec les deux masseurs aveugles qui prennent le chemin d'un spa situé en montagne témoigne d'une admirable composition des plans et d'une légèreté qui ne se départit jamais de mélancolie. Cette atmosphère nimbe l'ensemble de ce court film (moins de 70 minutes) et confirme le statut du cinéaste nippon le plus important d'avant-guerre.