Haut les mains
(Jerzy Skolimowski, 1967)

Quels reproches pourrait-on formuler à l'égard du film de Skolimowski ? Évidemment pas son ardent désir de liberté. En revanche, la lourdeur de son style a quelque chose de rédhibitoire, le long prologue (près de 25 minutes assommantes) ajouté en 1981 n'arrangeant rien. Ce qui devait être un manifeste se transforme finalement en un pensum où la forme espère suppléer le fond, constat d'autant plus dommageable que certains plans ont une indéniable beauté. On en sort avec la certitude une nouvelle fois renouvelée que les meilleurs films politiques sont ceux qui n'en parlent pas frontalement.