L'une chante, l'autre pas (Agnès Varda, 1977)
Le discours féministe parait terriblement daté d'autant que les malheurs qui accablent ces femmes semblent davantage le fruit de leur volonté d'émancipation que du système patriarcal en lui-même, mais il faut reconnaître au film de Varda une beauté incontestable. Volontaire ou non, la naïveté du propos permet de s'attacher à la fragilité des deux personnages principaux (magnifiques interprètes) et provoque une réelle densité dramatique. Un film de son époque, avec les défauts et les qualités inhérents aux manifestes engagés.