Le diable dans la tête (Sergio Sollima, 1972)

Il faut d'emblée saluer la magnifique musique de Morricone (au moins aussi belle que celle de Revolver) qui justifie à elle seule qu'on découvre le film, très intéressant par ailleurs: un thriller psychologique tout en non-dits, en rebondissements et en critique sous-jacente d'une noblesse en décrépitude. La structure narrative est faite d'allers-retours réguliers qui aident à la compréhension progressive de l'intrigue avant un twist final quelque peu téléphoné. La caméra du cinéaste n'hésite pas à aller au plus près des personnages comme pour sonder leurs démons intérieurs. Ajoutés à cela l'ambiance oppressante qui irrigue tout le récit, le superbe décor du film (entre Vérone et le Lac de Garde) ainsi qu'une excellente distribution et on obtient une nouvelle réussite à mettre à l'actif de Sollima.