La cité sans voiles (Jules Dassin, 1948)

Formidable film noir aux accents documentaires très prononcés. Dès l'introduction et la voix-off du producteur Mark Hellinger (qui sera le narrateur du film), le spectateur est plongé dans le quotidien d'une grande ville américaine (ici New-York). Le réalisme des situations (le film est entièrement tourné in situ) confère au récit une force indéniable, captivante, où la mégapole est en réalité le personnage central autour duquel s'articulent, "parmi 8 millions de personnes", un crime, des relations entre des personnages, une enquête. Les quatre films réalisés par Dassin entre 47 et 50 sont indispensables, The Naked City en fait partie.