Un été 42 (Robert Mulligan, 1971)

Comme la plupart des grands films de Mulligan (peut-être le cinéaste américain le plus sous-estimé de la période), Summer of '42 est un petit bijou de pudeur et d'humanité où les personnages ont une densité véritable et sont mus par des sentiments beaux et nobles. Combien de cinéastes sont parvenus à rendre les émois adolescents avec autant de justesse ? Les acteurs (dont la lumineuse Jennifer O'Neill) sont admirablement dirigés. La musique de Michel Legrand est tout à fait émouvante et la photographie éthérée signée Robert Surtees se prête tout à fait à la nostalgie qui irrigue tout le film. Une oeuvre essentielle et bouleversante.