La jeunesse du massacre (Fernando Di Leo, 1969)
Un film plus passionnant sur le fond que réellement abouti sur la forme. Adaptant le grand romancier Giorgio Scerbanenco, Di Leo dresse un portrait saisissant de la jeunesse italienne et, plus particulièrement, du sous-prolétariat milanais en cette fin de décennie. Evitant soigneusement les écueils d'une lecture gauchisante, le cinéaste propose une vision progressiste qui n'interdit ni la lucidité, ni le pessimisme. La mise en scène est crue, pas souvent très habile, mais suffisamment efficace pour maintenir un rythme alerte. La conclusion de l'enquête ne parait pas très convaincante mais l'intérêt est ailleurs. Bon film.