Brancaleone s'en va-t-aux croisades (Mario Monicelli, 1970)
Monicelli et l'incontournable duo Age-Scarpelli signent une farce encore plus délirante que le premier opus. Gassman outre davantage son jeu et signe performante hallucinante de cabotinage. Les différents sketchs sont très bien sentis (la croisade avortée du début, les papes, le chevalier teuton, la mort), les personnages secondaires complètement farfelus (quoique peut-être moins travaillés que dans L'armée Brancaleone) et le charme de Stefania Sandrelli toujours aussi opérant. Le succès populaire et critique du film est parfaitement justifié, la fable conservant encore aujourd'hui une audace comique fascinante et une portée philosophique saisissante. Excellent.