Cockfighter (Monte Hellman, 1974)

Un curieux film qui entretient une parenté certaine avec le Junior Bonner de Peckinpah. De l'aspect crasseux et passablement cruel de l'environnement présenté au spectateur, Hellman fait émerger une beauté paradoxale, presque envoûtante. Le cinéaste continuant ainsi de tracer sa voie. Warren Oates est admirable de retenue dans ce film typique du Nouvel Hollywood, celui des sans-grades, des marginaux. Une marginalité radicale qui explique sans doute l'échec public cuisant de Cockfighter, oeuvre pourtant parfaitement aboutie. 1974, année bénie du cinéma américain.