Serioja
(Gueorgui Danielia & Igor Talankine, 1960)

Un récit à hauteur d'enfant (le petit Serioja, orphelin, qui voit arriver un nouvel homme chez lui) d'une justesse remarquable. Pour son premier long-métrage, Danielia (avec son co-réalisateur) fait déjà preuve d'une sensibilité qu'on retrouvera tout au long de son impeccable filmographie. La virtuosité du style, l'assurance de la mise en scène, la finesse de l'écriture sont au service d'un bouleversant portrait de l'enfance, entre joies simples et drames intimes. Les acteurs sont excellents, à commencer par le gamin et son beau-père, interprété par l'immense Sergueï Bondartchouk.