Ultimos días de la víctima
(Adolfo Aristarain, 1982)

Un polar épatant qui puise son inspiration dans les films de complot américains de la décennie précédente. Les premières minutes sont un modèle d'exposition et la suite est à l'avenant. Sur fond de scandale économique et dans le contexte d'une Argentine sous dictature, Aristarain (qui adapte Feinmann) met en scène des individus qui pensent vivre mais qui en réalité n'existent pas. Des maillons sans importance, remplaçables sur un claquement de doigt. Métaphore brutale de l'Etat, machine sans tête ni sentiment, qui écrase, corrompt et élimine.