Merlusse
(Marcel Pagnol, 1935)

Tout Pagnol, son humanité, son regard bienveillant pour ses personnages, la vérité du monde de l'enfance, est contenu dans ces 63 minutes superbes. L'émotion affleure partout : chez ce gamin qui est persuadé que sa mère viendra le chercher pour le réveillon, chez cet autre, fils d'un roi d'Asie qui évoque avec passion « son pays », chez le recteur bonhomme malgré ses principes, chez Merlusse évidemment, victime de lui-même alors que chacun le prend pour un bourreau. La simplicité de la mise en scène renforce la vision passionnée du cinéaste pour cette histoire cruelle et bouleversante.