Esclave de l'amour
(Nikita Mikhalkov, 1976)

Comme dans son premier film, Mikhalkov prend la guerre civile comme cadre à son récit tout en la laissant à distance (dans un premier temps du moins). Il y a une part d'insouciance incarnée par la vedette du cinéma muet, loin du conflit entre les Rouges et les Blancs, dans un cadre verdoyant où le champagne coule au moindre prétexte. Les personnages sont finement caractérisés et le cinéaste prend le soin de densifier leur dimension dramatique à mesure que le récit avance. Un beau film sur la mort d'un monde et l'avénement d'un autre, tout aussi violent.