
Zone franche (Paul Vecchiali, 1996)
Il faut souligner la cruelle conclusion du film qui anticipe avec une acuité rare pour l'époque les mythes de l'intégration et du vivre-ensemble en banlieue. Seulement Paul Vecchiali pèche à faire prendre totalement au sérieux son discours pour au moins deux raisons, et non des moindres : la caractérisation des personnages va du ridicule au caricatural et les acteurs, certes amateurs, sont absolument catastrophiques. Les dialogues, pourtant prépondérants, sont ainsi ânonnés de façon pathétique. Un constat d'autant plus problématique que la mise en scène ne relève pas l'intérêt finalement limité de Zone franche.