Valentino
(Ken Russell, 1977)

Relativement assagi, le cinéaste n'en délivre pas moins un film foisonnant et ambitieux. La virtuosité du style est palpable à chaque plan et l'ambition formelle et narrative ne se dément pas à mesure que cette biographie très libre de Rudolph Valentino avance. Mais au-delà de l'acteur, c'est un portrait en creux de l'industrie cinématographique, ce monstre cynique qui vend et qui broie. Bien sûr, Russell oblige, l'outrance est là (en témoigne la séquence de la prison), mais c'est du cinéma. Et Noureev dans tout ça ? A l'image du film : irritant et flamboyant à la fois.