
Le guet-apens (Yoshitaro Nomura, 1958)
Le sens magistral de l'espace du cinéaste est ici partout prégnant : le long prologue en train, la planque depuis l'auberge et, bien entendu, la filature en pleine nature, sont des modèles de mise en scène ; l'élégance de la photographie et la précision des cadres ne gâchant rien. Filmé comme un polar, Harikomi est aussi un grand film sentimental dont émerge une fois encore le visage d'Hideko Takamine, bouleversante de vérité. Nomura trace une voie singulière et donne corps à de merveilleux personnages, assommés par la fatalité comme par la chaleur caniculaire.