Tokijiro, le loup solitaire (Tai Kato, 1966)
L'excellent Kato nous livre une belle variation sur le thème de la rédemption dans laquelle le héros, un samouraï sans attache, protège une femme et son enfant après avoir tué le mari/père. La mise en scène est virtuose et la gestion de l'espace proprement stupéfiante (les dix dernières minutes sont à ce titre exemplaires). Et si le film ne lésine pas sur les geysers de sang, c'est aussi et avant tout une œuvre intimiste où les dilemmes moraux des deux personnages principaux sont traités avec une pudeur remarquable.