Tatouage
(Yasuzo Masumura, 1966)

La conjonction de cinq talents : Tanizaki comme auteur du matériau littéraire d'origine, Kaneto Shindo à l'adaptation, Masumura derrière la caméra, Miyagawa à la photographie et enfin la superbe et vénéneuse Ayako Wakao dans le rôle principal. Visuellement, Tatouage est une splendeur. La sophistication des cadrages, la beauté de la photographie et des couleurs flamboyantes font du film un accomplissement artistique total. C'est aussi un portrait de femme saisissant, traversé par une fascination morbide pour le corps et la laideur morale des hommes. Certaines scènes hélas sont d'une affectation gênante, déjà entrevue dans Passion et tutoyant le ridicule dans La bête aveugle quelques années plus tard.