Une fille nommée Lolly Madonna (Richard C. Sarafian, 1973)
« Personne n'est sain et sauf » écrivait Ballard. C'est le sentiment que l'on a face à ce drame du Sud en forme de tragédie grecque. Sarafian est alors à son apogée, poursuivant la veine entamée avec Vanishing Point. Le cinéaste questionne le monde et les rapports humains, l'innocence de personnages jetés dans des conflits absurdes. Tout le prix de Lolly-Madonna XXX, c'est de parvenir à faire surgir l'humanité, même baffouée, au milieu de la bêtise et de l'ignorance les plus crasses. C'est peut-être un peu schématique et archétypal mais passionnant. C'est aussi l'un des derniers films de l'immense Robert Ryan.