Dura lex
(Lev Koulechov, 1926)

Vu avec une musique bruitiste pas toujours très adaptée mais la puissance des images emporte tout, comme le fleuve Yukon dans le film. Ce qui frappe c'est la photographie très contrastée et l'expressivité du cadrage mais d'abord et avant tout la virtuosité du montage, clairement avant-gardiste, faisant de Koulechov l'égal d'un Vertov ou d'un Poudvkine. Le huis-clos est suffocant et les dernières minutes tutoient des sommets dostoïveskiens. Un jalon important de l'histoire du Cinéma.