1900
(Bernardo Bertolucci, 1976)

L'ampleur de la fresque a de quoi impressionner et passionner d'autant que la maîtrise technique est stupéfiante. On ne compte plus les morceaux de bravoure, les séquences inoubliables et les plans d'une beauté vertigineuse (merci la photo de Storaro), le tout bercé par la superbe BO de Morricone... mais l'ensemble paraît très inégal. La faute à une écriture pour le moins manichéenne, sans nuance (les personnages incarnés par Donal Sutherland et Laura Betti sont des caricatures gênantes), et à un érotisme malsain dont on ne sait pas ce qu'il apporte à l'ensemble. D'autant plus dommageable que les enjeux historiques, sociaux et politiques sont pourtant passionnants. L'expression boiteuse de "grand film malade" s'applique parfaitement à Novecento.