Le sabre de la bête (Hideo Gosha, 1965)

Tout comme Trois samouraïs hors-la-loi, le second film de Gosha s'attache à décrire l'itinéraire de samouraïs déchus, remettant en cause l'ordre très établi du Japon médiéval. La narration est peut-être un peu confuse de prime abord pour le spectateur occidental mais, très vite, la virtuosité du style emporte l'adhésion. La beauté du Cinemascope et de la photo est sidérante, l'intensité dramatique très bien tenue et le dernier quart d'un fatalisme implacable. C'est en somme un début de carrière absolument parfait pour le cinéaste.