Quand une femme monte l'escalier (Mikio Naruse, 1960)
Qui d'autre que la grande Hideko Takamine pour interpréter cette femme en proie à bien des soucis mais que le quotidien force à sourire ? Le portrait qu'en fait Naruse est bien entendu d'une incroyable justesse, filmant avec une quasi dévotion le sublime visage de son héroïne. La composition des plans et le découpage sont toujours aussi travaillés, rendant admirablement l'espèce de sordide clean des bars à hôtesses. C'est aussi une galerie de personnages pétris d'humanité, que même la lâcheté, la faiblesse ou l'arrivisme n'arrivent pas à enlaidir. Quand une femme... est, en somme, une des nombreuses réussites du maître.