Le profil de la ville (Hiroshi Shimizu, 1953)
Chronique douce-amère très réussie, dans la lignée des plus beaux films de son auteur. D'un canevas assez classique (une enfant perdue aidée par un passant), le cinéaste donne un aperçu très intéressant du Tokyo d'après-guerre. Grâce à une mise en scène élaborée, à grands renforts de travellings et de longues prises de vues, il nous donne à voir une ville (un quartier en l'occurrence) où fourmillent des dizaines de milliers d'âmes aveuglées par les feux de la consommation et du divertissement. C'est une critique sans jugement, avec la finesse et l'élégance qui caractérisent Shimizu.