Le labyrinthe d'herbes
(Shuji Terayama, 1979)

Quiconque a vu le sublime Cache-cache pastoral connait le sens esthétique inouï de Terayama. Ici, en 40 minutes, le cinéaste déploie le même savoir-faire surréaliste où l'ahurissante composition des plans le dispute à l'entêtante musique, personnage à part entière. L'intrigue importe finalement peu dans ce grand film cérébral qui se regarde comme un poème. Un poème expérimental jamais pédant dont les images restent durablement en tête (notamment ce dernier quart halluciné).