Trafic en haute mer
(Michael Curtiz, 1950)

Cette nouvelle adaptation d'Hemingway surpasse à bien des égards celle réalisée par Hawks (Le port de l'angoisse). Ce que le film perd en sensualité par rapport à son aîné, il le gagne en sécheresse et en vivacité. La caméra de Curtiz accompagne avec nervosité (et fatalité) l’implacable destinée du personnage joué par John Garfield (absolument remarquable). L'ultime scène (avec le gamin noir délaissé sur le port) bouleverse et achève de faire de The Breaking Point un grand film aux qualités éclatantes, bien au-delà du genre.