Larmes de joie (Mario Monicelli, 1960)

Enseignes lumineuses géantes et société de consommation qui bat son plein... en cette nuit de la Saint-Sylvestre, l'Italie de la fin des années 50 et du miracle économique fourmille. Il y a les gagnants du boom et les perdants. Parmi ces derniers, trois personnages écrits par le duo Age et Scarpelli: deux figurants de cinéma dont la carrière n'a jamais décollée (Toto et Anna Magnani, qui rivalisent de grandeur et de cabotinage) et un voleur à la tire (jeune mais convaincant Ben Gazzara). Unité de temps et succession des séquences qui alternent le comique et le pathétique sans baisse de rythme. Le tour de chant des deux vedettes et la séquence finale sont les plus mémorables de ce beau film, nouvelle réussite de Monicelli.